La lutte Sombre et lointaine de huit ans au cours de laquelle alternaient, sans qu’on parvînt à se décider, l’intention de gagner la guerre et celle de faire la paix.
Quels fussent, sur le terrain, le courage et les pertes des combattants, les efforts et les mérites des administrateurs, le résultat final était un grave revers militaire suivi d’une inévitable, mais humiliante, liquidation politique.
Jusqu’à ce que l’insurrection ait éclaté, les ministères successifs et éphémères de Paris n’avaient fait que louvoyer.
Il est vrai qu’en 1947 était adopté un Statut de l’Algérie qui y créait une assemblée élue au suffrage universel, ayant qualité pour voter le budget et délibérer des affaires du Gouvernement général.
C’était là un pas important dans la bonne voie et, pour peu qu’on en voulût faire d’autres, la marche du territoire vers la prise en main de ses affaires par ses propres habitants et l’apparition progressive d’un État algérien associé à la République française se fussent sans doute accomplies pacifiquement.
Par malheur, l’action d’une grande partie des éléments de souche française et la routine administrative avaient bloqué l’évolution.